Dernières séances : Predators, Night and day, Pays de Cocagne

 

Predators 

de Nimrod Antal (Etats-Unis, 2010)
> Réalisation efficace, effets spéciaux bien fournis, scénario plutôt habile, petite réflexion sur la nature humaine au passage : « Predators » innove peu, mais reste un très bon
divertissement, qui devrait ravire les amateurs de série B de luxe, tout comme les fans des guerriers extraterrestres au sang vert fluo… La présence d’Adrien Brody, à des années lumières de la
subtilité de son rôle du « Pianiste » mais pourtant parfaitement à l’aise dans son personnage de gros bourrin qui va tout faire péter, ne fait que rajouter au plaisir de l’action !

Night and day

de James Mangold (Etats-Unis, 2010)
> Comme le titre original du film (« Knight and day ») semble le laisser entendre, le personnage masculin nommé Knight incarnerait-il les nuits, et donc les rêves et les fantasmes du
personnage féminin qui passe son temps à s’endormir au beau milieu du danger et à se réveiller dans un lieu plus tranquille et sécurisé ? Face à cette interrogation que semble relancer
constamment le scénario, on ne s’arrête cependant pas vraiment, le film s’orientant clairement vers la pure comédie d’action, avec moult scènes de mitrailles et de cascades à l’appui, garni d’un
zeste de décalage ironique, sur lequel jouent clairement les deux interprètes principaux : Tom Cruise et Cameron Diaz, déjà si vieux et pourtant toujours si jeunes et si beaux à l’écran… c’est
pas juste ! Si ce n’est que le film est quant à lui pas super passionnant malgré toute son agitation vaine, et que l’on ne retiendra de lui que très peu de choses, si ce n’est absolument rien au
bout du compte…

 

Pays de Cocagne

de Pierre Etaix (France, 1971)
> « Mais qu’est-ce que c’est que ce Pierre Etaix ? » s’exclame une dame à la fin de « Pays de Cocagne ». Ce cinquième (et dernier !) film du réalisateur de « Yoyo » est un en effet très étonnant et différent de ce que le cinéaste avait fait jusque là… ce qui
lui sera d’ailleurs fatal pour sa carrière ! Après avoir tourné des kilomètres de pellicule sur la route des vacances des français, Etaix monte un incroyable documentaire sociologique sur la vie,
l’opinion et bien souvent l’ignorance du milieu populaire à cette époque là. Il y ajoute cependant une distance très ironique et souvent moqueuse, notamment en jouant de la superposition des
images et des témoignages, qui ne fut pas du goût de tout le monde en son temps, mais que l’on regarde avec beaucoup de plaisir aujourd’hui… Une œuvre atypique, pleine d’humour, à redécouvrir !