mardi 6 juillet 2010

Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part I


paris cinema 2010



Mon Festival :

Mon festival Paris cinéma 2010 avait pourtant bien mal commencé… Premier jour, première projection, et paf : projection annulée ! C’est quand même pas de bol… On nous avait pourtant fait rentrer
dans la salle. On est même allé jusqu’à nous présenter le film, en présence de son réalisateur et de sa comédienne… J’ai assisté pour l’occasion à une très jolie scène au cours de laquelle on ne
comprenait plus vraiment quand l’interprète traduisait au réalisateur les questions qu’on lui posait ou quand il essayait bien difficilement de nous traduire à nous ce que disait le réalisateur…
Voilà ce que c’est d’inviter des cinéastes japonais, avec leurs interprètes… japonais aussi ! Qui semblent parler japonais même quand ils parlent en français… Et puis passé cet étonnant moment,
presque poétique à vrai dire, voilà qu’après deux tentatives échouées pour la projection, on vient nous annoncer d’un air affreusement contrit que le film ne pourra pas nous être montré, suite à
un problème technique avec le « magnétoscope » (sic : je ne serais donc pas le seul à utiliser du matériel « vintage » ?!) Le film que je n’ai donc pas vu, puisqu’il faut bien en parler aussi,
s’appelait « Human comedy in Tokyo » et était réalisé par celui que le programme Paris cinéma qualifiait de « Rohmer japonais » (d’où ma présence dans la salle, évidemment !) : Koji Fukada ! 2h20
de métrage passées ainsi à la trappe de ma frustration cinéphile !

Heureusement qu’une deuxième projection devait suivre ce premier soir pour sauver les meubles… et quelle projection d’ailleurs ! Celle-ci a pu rattraper toutes les frustrations du monde… car les
« Amours imaginaires » n’ont rien d’un fantasme de cinéma : ce film est un
chef-d’œuvre bien tangible… et pur ! Le beau Xavier n’était point là, hélas, mais sa comédienne et amie Suzanne Clément est venu nous parler du film. J’ai appris à cette occasion que non
seulement Louis Garrel apparaissait furtivement dans le film que je m’apprêtais à voir, mais qu’en plus Xavier et L(o)ui(s) allaient travailler ensemble sur le troisième long métrage du jeune
prodige québécois : « Lawrence Anyways », l'histoire d'amour impossible entre un homme qui veut changer de sexe, conscient d'être né dans le mauvais corps, et sa fiancée. Et là, mes rêveries
m’emportent, prêtant déjà quelque « amour imaginaire » à ces deux magnifiques garçons, diablement cinéphiliques !

Le lendemain, je fondit devant Fonda, puisque l’inénarrable Jane est venue me présenter (à moi et à quelques autres…) une de ses anciennes performances sur grand écran… Ancienne, l’actrice l’est
justement, mais quel peps encore ! Quelle dynamisme et quelle vitalité ! La dame aux allures de cow-boy (en jean et grand chapeau blanc) a pu faire son show, entrant dans la salle en prenant sa
grosse voix à faire pâlir n’importe quel militant CGT en manif (et elle, c’est sans mégaphone en plus !) et grimpant sur la scène devant l’écran, bien à l’aise et bien « nature »… Un peu «
mamie-Madonna » sur le retour, mais bien plus fraîche que l’originale, y’a pas photo !

Les films :



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Les amours imaginaires
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[Avant-première]



de Xavier Dolan (Canada, 2010)
> Je ne suis pas sûr de vous avoir encore suffisamment expliqué combien le deuxième film de Xavier Dolan est une nouvelle fois une pure merveille, d’une richesse et d’une maîtrise renversante…
Drôle, inventif et explosif !



 



Submarino
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[Avant-première]



de Thomas Vinterberg (Danemark, Suède, 2010)
> Plongée en apnée dans l’enfer quotidien de la vie de deux frères, à l’enfance tragique et au destin tout aussi sombre… Noir et sans concession, le nouveau film de Vinterberg renoue avec le
style de son chef-d’œuvre « Festen ». C’est à la fois beau et triste, brut et écorché…



 



Klute
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[Hommage à Jane Fonda]



d’Alan J. Pakula (Etats-Unis, 1971)
> L’enquête d’un privé sur la disparition d’un homme le mène à une call-girl, magnifiquement interprétée par une Jane Fonda audacieuse et électrique. Un thriller sombre et lent, très marqué
année 70 : on s’ennuie quand même un peu…



If I want to whistle, I whistle
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[En compétition]



de Florin Serban (Roumanie, 2010)
> Superbe film, dur et émouvant, dans l’univers carcéral de jeunes roumains. Silviu n’a plus que quelques jours à tenir avant sa libération, mais la peur de voir sa mère partir avec son jeune
frère l’emmène peu à peu sur la mauvaise pente, le disposant à chaque pas à commettre l’irréparable… Encore un film intense et maîtrisé issue de la « nouvelle vague » du cinéma roumain!



Le soldat Dieu
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[Avant-première]



de Koji Wakamatsu (Japon, 2010)
> Un soldat revient de la guerre amputé de tous ses membres. Sa femme fait son possible pour s’en occuper, comme le héros qu’il est censé incarner aux yeux de sa patrie. Un film fort et
psychologiquement dur, puissant réquisitoire contre l’absurdité de la guerre et de sa propagande !































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2 commentaires:

  1. Ben plains-toi, moi c'est tout le "festival" qui a été annulé, alors...


     


    Mrnpffff

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  2. ....d'où l'utilité d'habiter Paris...veinard!!!

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