dimanche 11 juillet 2010

Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part III


paris cinema 2010



 



Mon festival :

Ce qui est chouette au Festival Paris cinéma, c’est que l’on peut faire le grand écart entre des cinématographies très différentes, parfois même aux antipodes les unes des autres, et cela sans la
moindre culpabilité ! Passer par exemple sans gêne d’un cinéma très exigeant à un autre très populaire, simplement en changeant de salle et en s’introduisant à la projection juste à côté… J’ai
ainsi pu voir un film d’Eugène Green (« Le pont des arts ») et un autre de M. Night Shyamalan (« Signes ») : trop fort de sauter alors sans sécurité de l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la
Comédie française (présent dans le premier film), à Mel Gibson, actionnaire de la Tragédie hollywoodienne (présent dans le second) ! (mouarf…)

Vendredi, c’était une soirée très cannoise qui avait lieu à Paris même : le MK2 Bibliothèque nous proposait d’enchaîner rien de moins que les deux prix les plus prestigieux du dernier palmarès du
Festival de Cannes en avant-premières ! J’ai pu ainsi assister à la projection de « Des hommes et des dieux », de Xavier Beauvois (Grand prix du jury), immédiatement suivi de celle de « Oncle
Boonmee (qui se souvient de ses vies antérieures) », d’Apichatpong Weerasethakul (Palme d’or). J’avoue que c’est épuisant en un seul soir, mais si le premier m’a étonnamment un peu déçu (j’adore
ce que fait Beauvois d’habitude !), la palme d’or m’a quant à elle complètement réjoui ! C’est drôle, parce que la projection était précédée d’une petite présentation par un journaliste, qui
ressemblait presque plus à un avertissement, comme si on sentait bien que tout le monde flippait à mort de sortir ce film en salles trop largement, de peur que ce soit un flop monumental… C’était
presque à prévoir, mais j’ai vu la salle doucement se dépeupler au cours de la projection : le film a démarré salle comble et il s’est terminé pour moi sur un rang complètement vide… Bon, perso
je m’en fou, au moins j’étais plus tranquille, à l’aise pour apprécier ce chef-d’oeuvre, et surtout je pourrai continuer d’admirer le cinéma d’Apichatpong en secret, sans que personne ne me comprenne
vraiment… J’adore !

Dernière petite anecdote, j’ai vu Benjamin Heisenberg (réalisateur prolixe et passionnant de « Le braqueur », un film germano-autrichien de la compétition) prendre place sur un rang « invités »
de la projection de « Des hommes et des dieux »… Comme si au fond, dans le cinéma, tout et tous étaient liés ! Et c’est une idée que j’aime beaucoup…

Les films :



 



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Le braqueur
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[En compétition]



de Benjamin Heisenberg (Autriche, Allemagne, 2009)
> D’après une histoire vraie, la lente descente aux enfers d’un braqueur de banques coureur de marathon… Certaines scènes musclées sont assez impressionnantes et le tout est bien mis en scène,
bien monté… Le personnage principal demeure en partie hermétique à une interprétation trop psychologique, ce qui en fait aussi tout l’intérêt…

Le pont des arts
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[Hommage à Eugène Green]



d’Eugène Green (France, 2004)
> Un film remarquable et savoureux, où la diction jubilatoire des acteurs, tous appliqués à bien rendre toutes les liaisons dans leurs phrases, confère à ce marivaudage rohmerien empreint de
philosophie une grâce et une poésie inoubliable !

Des hommes et des dieux
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[Avant-première]



de Xavier Beauvois (France, 2010)
> Peut-être trop empreint de religiosité à mon goût, ce film plus méditatif que percutant demeure néanmoins un bel objet sur un sujet parfaitement inattaquable dans l’idée… Beauvois change de
style et ne convainc malheureusement pas totalement.

Oncle Boonmee (celui que se souvient de ses vies antérieures)
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[Avant-première]



d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande, 2010)
> Voici un film en or pour une palme magnifique ! « Oncle Boonmee » est un spectacle merveilleux, contemplatif et fascinant, qui explore les rêves, la nature humaine et la nature tout court,
le tout avec beaucoup de fantaisie, d’humour, de poésie… Il faut se laisser happer par cet appel vertigineux d’un cinéaste déjà immense !

Signes
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[Hommage à Shyamalan]



de M. Night Shyamalan (Etats-Unis, 2002)
> Un délire new-age ridicule et attendu, où on voit venir les choses à 10 kms et où l’on s’ennuie ferme ! Mise en scène lourdingue, philosophie de bazar pénible et appuyée, tout est construit
sur un immense vide… Mais que fait Joaquin Phoenix dans cette galère ?



 



Site officiel du festival Paris cinéma



 



Précédemment :



- Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part
I



- Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part
II
































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4 commentaires:

  1. ah mais t'es quand même aller te coltiner Signes. Pauvre fou !


    bon feras tu une critique plus complete de la palme d'or en temps voulus?

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  2. bien vu pour Signes ! Je rajouterai également que le scénario ne tient pas debout: comment se fait que des aliens sensibles à l'eau viennent envahir la Terre ?

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  3. Perso, j'aime bien Signes même si la seconde partie est naze. C'est un film sympa je trouve.

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  4. Et pour l'histoire de l'eau de Eelsoliver, cela m'a pas plus choqué que cela. C'est pas parceque ils n'aime pas l'eau qu'il n'ont pas le droit de nous envahir. On peut pas respirer sur la Lune
    mais on y a été quand même, tout comme dans l'espace.

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