mardi 8 juin 2010

Sex and the city 2, de Michael Patrick King (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Après une petite présentation savoureuse des « filles » toujours classes aujourd’hui, mises chacune en parallèle avec leur double passé alors qu’elles débutaient godichement leurs vies de
célibattantes à New York, le film démarre sur les chapeaux de roue avec un mariage très très gay du meilleur ami homo de Carrie avec le meilleur ami homo de Charlotte… Ces deux là se détestaient
dans la série, tout ça pour dire qu’avec le temps, tout peut finir par arriver ! On a droit au décor guimauve avec des ruisseaux, des petits ponts et des cygnes, à des mariés en blanc « like a
virgin » et avec la présence de Liza Minnelli en maîtresse de cérémonie, car un mariage gay sans Liza ce serait probablement aussi triste qu’un mariage hétérosexuel… Bref ! « Sex and the city »
et ses attachantes héroïnes sont de retour, et clament bien haut leur amour à ceux qui ont largement contribué au succès et au culte de la série d’origine, à savoir la communauté
homosexuelle…

Mais outre les gay, le film fait la part belle à toutes celles auxquelles la franchise « Sex & the city » s’est toujours passionnée et qu’elle a toujours défendu coûte que coûte : les femmes,
quelles qu’elles soient ! Cet épisode géant au Moyen-Orient est d’ailleurs l’occasion de dénoncer avec force la situation des femmes soumises et abusées par des lois religieuses absurdes et
injustes… De façon très appuyée et avec un manque de finesse évident, le long métrage dénonce malgré tout la bêtise et les dangers de l’intégrisme fanatique… Dans l’hôtel où elles logent, nos
quatre ex-célibataires préférées, malgré la richesse démesurée et le vent de folie qui semble souffler sur les lieux, doivent néanmoins se heurter au tabou majeur de l’Orient : le sexe. Les
femmes doivent rester voiler et couvertes même lorsqu’elles se baignent afin de ne pas tenter les hommes vers le péché, que finalement elles incarnent… Bien sûr, la folle du cul Samantha n’y
tiendra bientôt plus et, ne répondant plus à son corps pris de bouffées de chaleur incroyables, finira par exploser au milieu de religieux hyper-pratiquants : « Oui ! Je suis une femme et je
BAISE ! » Le moment est certes très vulgaire, mais en même temps hyper jouissif… A l’image de l’ensemble de ce second film tiré de la série, d’ailleurs !

Semblant chercher à choquer par tous les moyens, « Sex & the city 2 » n’est ainsi pas exempt de défauts et verse plus souvent dans l’humour un peu grossier que dans les coquines subtilités et
saillies verbales auxquelles le feuilleton nous avait naguère habitué… La longueur du film (presque 2H30 tout de même !) demeure peut-être aussi un brin démesurée au vu de la minceur de son
contenu narratif, mais au fond qu’importe ! Le film s’adresse après tout en priorité aux nostalgiques de toutes ces années merveilleuses passées en compagnie de la complexe et fantaisiste Carrie,
de la prude et gnangnan Charlotte, de la psychorigide Miranda et de la bombe à la libido débridée Samantha, les quatre célibataires éternelles à la recherche du grand amour… et même si elles sont
désormais toutes casées, coincées entre maris et enfants, elles n’en gardent pas moins toute leur énergie intensément communicative ! Bien sûr, elles énervent parfois, mais c’est aussi pour mieux
qu’on finisse par les reprendre avec nous, à l’image d’une Carrie ex-Bradshaw d’abord exaspérante et exigeante vis à vis de son mariage, puis prête à céder à ses propres contradictions devant
lesquelles la met son « Big », en essayant notamment d’accepter les traditions pour mieux les « adapter » à sa sauce… On pense alors à cette scène improbable mais ô combien libératrice en plein
souk à Abou Dhabi : des femmes voilées emmènent discrètement nos amies dans un lieu où elles peuvent enfin se « dévoiler » féministes et laisser apparaître sous leur burqa les dernières
collections des plus grands couturiers…

Le petit détail en plus :
Un très bel hommage au film « New York-Miami » de Frank Capra est proposé à deux reprises dans « Sex and the city 2 » : d’abord au lit quand Carrie et John regardent le film en amoureux, puis à
Abou Dhabi, quand Carrie se rappelle de cette séquence ô combien choquante dans les années 30 où Claudette Colbert relève sa jupe pour faire du stop plus efficacement… Elle-même intégralement
voilée, elle laisse apparaître sa jambe pour faire s’arrêter un taxi : un nouveau pied de nez contre l’intégrisme religieux et pour la modernité et la liberté de la femme !



 



Mise en perspective :



- Sex & the city le film, de Michael Patrick King (Etats-Unis,
2008)































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9 commentaires:

  1. Le début extrêment long ne sert quasimment qu'à montrer vite fait bien fait certains personnages de la série. Ensuite, plus d'idée new-yorkaise oblige, on trouve un subterfuge trop facile pour
    emmener les 4 copines aux Emirats... Heureusement qu'ils ne se sont pas foulés car c'est bien cette partie exotique qui est la meilleure (ménopause, voile, choc des cultures) mais les messages
    appuyés sur la condition des femmes sont loin d'être de toute finesse. D'ailleurs la fin du film est une accumulation de clichés judéo-puritains (adultère, mariage sacré... etc... pardon pour
    tous et toutes) dont les américains nous inondent de temps à autres. La morale est mieux vaut être américain et donc matérialiste, chrétien et jouisseur à la place des autres. Le premier opus
    était beaucoup moins démagogue et politisé. 1er opus 2/4 ; 2nd opus 0/4

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  2. Tu es pourtant le seul à apprécier ce film (mais ce n'est que pour l'instant !).

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  3. Bien tentée la référence à New York Miami, mais je ne suis pas encore convaincue. Tout ça me paraît bien lourdingue...

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  4. Ah ben zut alors, tout le monde le descend ce film...! Je ne sais plus quoi penser du coup.

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  5. On n'était pas sensé le voir ensemble ce film ?


    Ah ben là, c'est sûr, je boude !!!!

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  6. Tu y retournerais juste pour moi ? Wahou !!! Alors tu es tout pardonné ;-)

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  7. Je fais partie de la majorité de ceux qui ont détesté le film et je me retrouve dans le commentaire de Selenie. le clin d'oeil, bien lourd à New York-Miami, est une raison de plus pour lapider se
    film. Capra doit se retourner dans sa tombe. 

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  8. La vache ! 2H30 alors que la bande annonce de 2 min 30 me gonflait déjà ! Chapeau bas. Sinon pas très envie de le voir, jamais vu la série et parait t'il qu'elle est bien meilleur que ces
    adaptations ciné.

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  9. c'est clair que la série est largement supérieure... plus subtil, mieux écrit, plus frais, moins mariage et bébés aussi... ;)

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