jeudi 25 mars 2010

Soul Kitchen, de Fatih Akin (Allemagne, 2010)

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Note :
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Hasard du calendrier des sorties cinéma, le héros de « Soul Kitchen » traverse le film avec un horrible mal de dos, à l’instar du « Bad lieutenant » de Werner Herzog, sorti le même jour dans les
salles… Tout au long du long métrage, on suit le trentenaire Zinos dans ses mésaventures autour du restaurant qu’il essaie de maintenir à flot. Entre une petite amie qui est partie loin, un frère
tout juste sorti de prison et mille autres personnages haut en couleurs, on le voit souffrir des lombes et exécuter à plusieurs reprises les exercices qu’une belle kiné lui a appris pour se sentir
mieux avec son hernie discale… Une nouvelle fois, le mal de dos comme colonne vertébrale d’un long métrage ?

Après les graves et sublimes « Head-on » et « De l’autre côté », Fatih Akin s’offre ce qu’il est convenu de considérer comme une parenthèse réjouissante, débordante d’un humour probablement
salvateur dans son univers d’habitude plutôt sombre… En proposant à son ami Adam Bousdoukos le rôle principal de sa comédie, il place clairement « Soul Kitchen » du côté du film un peu potache
tourné entre copains. Et le film tient tout à fait la route, puisqu’il se montre plein de surprises, très drôle et bien rythmé, accompagné d’une très bonne bande son d’ailleurs, avec ce qu’il faut
de folie pour offrir à son public un bonheur éminemment communicatif !

Certes, l’humour n’est pas toujours très fin et les gags s’enchaînent parfois un peu mécaniquement, mais n’empêche qu’on s’amuse vraiment bien au cours d’un film prêt à servir de véritable «
nourriture de l’âme »… Yeah, man ! Ce que Fatih Akin réussit le mieux, c’est ce beau portrait de groupe solidaire et débordant d’énergie, qui fait mouche dans toutes les scènes ! Les acteurs sont
tous aussi formidables qu’inconnus et leurs personnages ont pour la plupart des caractères bien trempés : on retient notamment le cuisinier un peu psychopathe interprété par Birol Unuel. Un met à
déguster sans modération !






























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6 commentaires:

  1. Ce que Akin réussit le mieux, c'est à restituer très vite dans son film ce sentiment d'être "chez soi", une chaleur délicieuse qui retombe très lentement après la projection ! J'ai pu voir le film
    en avant-première en présence du réalisateur, un très joli moment, où il explique notamment que l'humour était bel et bien "salvateur" (pour reprendre ton terme) après ses deux drames magnifiques
    mais sombres sur l'amour et la mort.

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  2. C'est plutôt réussi et une bonne surprise. Un casting excellent, plein d'entrain, notamment Moritz Bleibtreu excellent cabotin et Birol Unel qui en fait un poil trop mais il y est excellent
    aussi. Le scénario s'engouffre sans doute trop dans l'accumulation des problèmes mais ça permet aussi de n'avoir jamais de temps port. L'humour est surtout du à une certaine légèreté et aux
    décalages entre les différents protagonnistes très bien écrits (cuistot et clients, le patron et le médecine douce...), ça reste le point fort du film. On sent que le film part un peu dans tous
    les sens mais malgré cette sensation de fouillli on prend un grand plaisir dans ce film frais et sympa. A voir... Fatih Akin réussi son coup.

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  3. Oui parfaitement, un festival annuel que tu boudes régulièrement, celui de Fourmi O9, c'est pas faute de t'inviter, ce festival (du cinéma allemand à l'Arlequin, Paris, 6ème) a
    d'ailleurs présenté en avant première le fameux film La révélation, ah là ça y'est je l'ai replacé celui-là !

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  4. Eh j'adore ce film, terriblemant vivant !
    Et ta nouvelle me bannière me plaît énormément !
    Bonne journée !
    (He, he, he, quand j'ai vu De l'autre côté, Fatih Akin était pas loin dans la salle, même que Hannah Shygulla elle était là aussi...)

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  5. C'est effectivement doublement un signe de ma bonne humeur hier . Il faut dire que rien que de penser à ce film ça
    met la patate !

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