vendredi 19 mars 2010

Nord, de Rune Denstad Langlo (Norvège, 2010)

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Note :
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Alors que sa copine l’a largué et qu’il est en pleine dépression existentielle gonflée au Prozac, Jomar, 30 ans, s’est trouvé une planque au pied d’une piste de ski… Un travail inutile qui lui
permet de passer ses journées à roupiller ou à regarder des documentaires sur les incendies dans les tunnels de montagne à la télévision… Et puis un jour, il met involontairement le feu au chalet
où il a pris sa « retraite » et devant la maison en flamme, il décide d’enfourcher sa motoneige et de partir à travers la montagne pour une « odyssée » extraordinaire, au bout de laquelle il
retrouvera sa « Pénélope » qui l’attend avec son enfant… ou pas ?

Au cours de son périple, il multiplie les aventures et les rencontres aux frontières de l’absurde, traversées par un humour tout à fait particulier, que l’on pourrait peut-être qualifier de «
nordique » : ce fameux « humour norvégien », sans doute… Il va rester un moment aveugle dans la maison d’une petite fille qui vit avec sa grand-mère. Pour dormir, il doit franchir une toute petite
porte avant de pouvoir s’allonger. On se croirait presque dans un conte, et le film possède en effet ce côté « fable » initiatique, montrant le parcours de Jomar, être en formation qui semble
chercher à atteindre enfin l’âge adulte… Un peu plus loin, il fera brûler une nouvelle maison (!), il rencontrera un jeune homme étrange, qui s’assure avec insistance de la non-homosexualité de
Jomar avant de l’accueillir à bras ouverts et de multiplier les gestes hyper affectifs à son égard… Une des dernières étapes de son voyage le fera échanger avec un vieil homme sous une tente, qui
lui offrira une carte pleine de points cadeaux pour un magasin avant de disparaître sous la glace, emporté par sa motoneige à laquelle il s’est attaché… Une scène tragique, mais présentée avec un
piquant des plus tordant ! Tout est un peu comme ça à l’avenant, avec un humour « à froid » si l’on puit dire, mais avec aussi une certaine poésie qui affleure : on retient notamment ce plan où
Jomar s’élance sur ses skis dans un immensité blanche, devenant à l’écran un tout petit point noir insignifiant… Une métaphore de sa propre existence ? « Nord » est ainsi un film ironique, décalé
et en fin de compte plus profond qu’il n’y paraît de prime abord !






























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5 commentaires:

  1. Chouette un film norvégien !
    En plus il passe aux 7 parnassiens, ça me tenterait presque...Pas trop noir et désespéré ? 

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  2. J'en profite pour parler de La Révélation aussi programmé aux 7 Parnassiens, un film allemand très intéressant au suspense haletant...D'accord le titre n'est pas terrible, il n'a
    d'ailleurs pas grand chose à voir avec l'intrigue...Bref ça se passe au Tribunal international de La Haye, il y a un aspect très documentaire et réaliste mais il y a surtout deux portraits de femme
    très attanchants : l'avocate, absolument formidable toute de force et de fragilité et une victime de la guerre civile yougoslave très forte et très fragile aussi...(l'actrice a joué dans
    le film roumain, 4 mois, 3 semaines et 2 jours).
    Phil, Phil tu  vas y aller dis ?

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  3. Ah parfois tu peux vraiment être énervant !
    Tiens hier au concert Jérémie K. a invité une chanteuse que tu aimes bien...
    Bon dimanche !

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  4. Ben non pas Emmanuelle, cherche encore...

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  5. Ben tu l'as dis, c'était Clarikette, toute brunette! Quant à la chanson tu connais pas c'était une de Jérémie...

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