samedi 20 mars 2010

Bus Palladium, de Christopher Thompson (France, 2010)

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Note :
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Fils de la réalisatrice Danièle Thompson, d’habitude plutôt acteur, le petit Christopher (40 tours au compteur cependant) signe ici sa première réalisation, et se montre finalement plus doué que
maman… Il réussit effectivement un film à la mise en scène plutôt fluide et douce, sans temps mort, et en refusant de situer chronologiquement son intrigue avec précision, il parvient à
retranscrire un sentiment de nostalgie presque universel, ou tout du moins adapté à plusieurs générations. En décrivant une époque déréalisée et délicieusement passéiste, quelque part au temps des
33 tours et des magnétoscopes à cassettes, le ressenti mémoriel s’avère finalement plus intéressant et plus payant qu’une description précise et réaliste d’une époque aux contours trop bornés. Le
traitement chromatique de l’image, au teint un peu passé, participe évidemment de cette recherche du bienheureux souvenir un brin idéalisé. L’utilisation également d’images issues d’une caméra 8
millimètres que tient l’un des personnages est un vrai plaisir, permettant de casser la monotonie d’un film trop plan-plan et de proposer à l’écran quelques regards caméras absolument dévastateurs
des acteurs !

« Bus Palladium » retrace comme une chronique tendre l’itinéraire de cinq copains qui rêvent de rock et dont le groupe, Lust, commence à avoir un petit succès… On assiste alors aux émois encore
adolescents ou existentiels des personnages, aux tensions et aux fous rires, le tout balancé sur une bande son vraiment sympa, composée par Yarol Poupaud et (un petit peu) par Benjamin Biolay.
Fougueux et plein de fraîcheur, le film doit beaucoup de sa spontanéité à ses acteurs, tous très naturels et attachants… On retient surtout les deux têtes d’affiche sur qui la narration s’attarde
plus longuement : le merveilleux et sensuel Marc-André Grondin (héros pour l’éternité du sublime « C.R.A.Z.Y. ») et l’impulsif Arthur Dupont, très bon dans ce rôle de rockeur dépressif qui ne pense
qu’à brûler sa vie au plus vite…






























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2 commentaires:

  1. ça ne me dit rien du tout, mais comme j'ai gagné des places pour aller le voir... bah je vais les utiliser, ça peut visiblement être une agréable surprise, visiblement tu le mets au même niveau que
    La Collectionneuse de Rohmer... lol

    Ok, je sors...lol

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  2. en effet... il est possible que la présence de marc andré ait été déterminante dans l'attribution de la seconde étoile... je me laisse avoir facilement, quand on me prend par les sentiments... ;)

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