mercredi 10 février 2010

Anvil, de Sacha Gervasi (Etats-Unis, 2010)

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Note :
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« The story of Anvil », c’est l’histoire incroyable d’un groupe de heavy metal pas vraiment comme les autres : d’origine canadienne, la formation prenant appui sur la base de deux amis faisant de
la musique depuis leurs 14 ans a en réalité été précurseur dans son domaine et a influencé des groupes devenus célèbres, comme Metallica, Slayer ou Anthrax… Ils demeurent pourtant encore à ce jour
quasiment inconnus du grand public, malgré un tube fulgurant en 1982 ! Cette confidentialité plutôt injuste n’a pourtant en rien dégradé l’énergie du groupe, qui continue de jouer furieusement et
de croire peut-être en de meilleurs lendemains, à 50 ans passés…

Ce « rockumentaire » un peu faussaire et fictionnalisé aurait pu jeter un regard cruellement pathétique sur ces personnages naïfs et peu crédibles, qui galérent depuis presque trente ans,
enchaînant les petits boulots minables, pour poursuivre leurs rêves jusqu’au bout, en dépit de tout sens commun… Eh bien il réussit en fin de compte tout le contraire : il est gentiment drôle de
bout en bout, certes, mais jamais vraiment aux dépens des marginaux qu’il filme… Il porte contre toute attente une tendresse infinie et une profonde complicité sur ces doux rêveurs, fausses brutes
en apparence et âme hypersensible dès que l’on creuse sous le verni du hard rock viril et poilu ! On est touché par leur simplicité, leur façon naïve et enfantine d’appréhender le monde. On est ému
pendant leurs moments d’étonnante mélancolie et de larmes sincères. On a mal avec eux de voir échouer tout ce qu’ils entreprennent, d’une tournée européenne pleine de promesses qui vire au
cauchemar, entre trains manqués et soirées devant trois alcooliques au fond d’un bar aux allures de cave, à l’auto-production coûteuse d’un nouvel album qu’aucun distributeur n’acceptera de
chapeauter… On est fasciné enfin par leur ténacité sans faille, leur capacité d’y croire coûte que coûte et leur amour de l’art ! Au fond, ils sont l’essence même de ce dont peuvent parfois être
faits les rêves… Sous leur apparence crasse coule la grâce ?






























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5 commentaires:

  1. oh ben, ça donne vraiment anvil tout ça !! :)

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  2. Ah bah nan !!! Poussinard m'a piqué ma vanne pourrie ! lol

    Je n'ai vraiment aucun gout pour le métal mais ce film a l'air si touchant... j'ai même vu un extrait qui m'a mis les larmes aux yeux...

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  3. Je partage ton point de vue, ce film devrait être prescrit contre l'abattement et la morosité ! Je m'interroge comme toi sur le degré de "scénarisation", vraiment pas facile à dire....

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  4. tiens oui pourquoi pas... c'est vrai que ça peut redonner du coeur à l'ouvrage... même si ce n'est jamais suivi d'effets pour les personnages, au moins ils n'arrêtent jamais d'y croire ! :)

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