dimanche 3 janvier 2010

Scott Pilgrim, d’Edgar Wright (Etats-Unis, 2010)



scott_pilgrim.jpg



 



Note :
star.gif

star.gif

star.gif



 



Scott Pilgrim est un mec cool… Il porte des t-shirts super cools, il tombe les filles « à l’aise » (ça c’est cool !), il a un pote gay lui aussi vachement cool (au point de dormir dans le même
lit que lui !) et il joue dans un groupe de rock au nom très cool : les Sex Bob-omb ! Tout le monde est cool dans « Scott Pilgrim vs the world », même la jeune fille aux cheveux chromatiquement
fluctuants dont s’éprend notre jeune héros… Celle-ci, c’est Ramona, qui a commencé par apparaître dans les étranges rêves de Scott et dont celui-ci devra vaincre par KO la ligue de ses sept
ex-petits copains s’il veut pouvoir sortir tranquillement avec elle un jour !

Puisque dans cette histoire tout a l’air cool, le film d’Edgar Wright, adaptation d’un comic book canadien, est du coup lui aussi vraiment trop cool ! Et d’autant plus cool qu’il est construit
principalement sur un étonnant contraste qui sépare et rassemble en même temps (incroyable paradoxe !) la vie du personnage principal… En réalité, Scott Pilgrim a une vie relativement banale,
dans une ville plutôt banale (et froide : Toronto), entouré d’amis qui n’ont a priori rien d’extraordinaire… Pourtant, ce jeune homme visiblement plutôt commun et même un peu « looser », parvient
à toujours être « cool », et mieux encore : sa vie peut basculer en un instant dans une dimension fantastico-héroïque, où il se montre très futé et aussi fort qu’un super-héros ! Comme le doute
est entretenu autour des rêves qu’il fait, on se demande constamment si ce qu’on voit se produit vraiment ou s’il s’agit d’une simple projection fantasmée de la vie de Scott, petit mec craignos
qui s’imagine être le mec le plus cool de la ville, comme tant d’autres adolescents frustrés d’ailleurs… Le film ouvre là une perspective psychologique et sociologique formidable, qui permet à
toute une génération de parfaitement s’identifier à notre héros, entre « geek attitude » et nouvelle technologie !

La mise en scène du film est à vrai dire brillante et permet d’illustrer la vie du petit Scott à la perfection ! Elle reprend en grande partie l’esthétique des jeux vidéos, qu’ils soient
contemporains ou plus « vintage » d’ailleurs, permettant de diversifier les plaisirs et d’englober un public assez large, des fans de Pac-(Puc ?)-Man à ceux des jeux actuels sur Wii ou PS3… Les
combats avec les ex de Ramona sont d’ailleurs suffisamment inventifs et visuellement variés pour éviter tout aspect lassant ou répétitif… Visuellement très percutant, le film s’applique aussi à
esquisser subtilement et intelligemment un univers de bande dessinée, notamment à travers des jeux sur les cadres (split screen de folie : vertical, horizontal, diagonal, en mouvement…) ou encore
des incrustations délirantes d’onomatopées diverses dans les plans… Les personnages semblent parfois doués du don d’ubiquité, bondissent et valdinguent en tout sens, offrant au long métrage un
ensemble bien rythmé et ludique à mort… à se toucher sur son siège !

« Scott Pilgrim » fourmille ainsi de scènes jouissives et hyper-fun : un duel à la basse top délire, un rocker végétalien érigé en être supérieur, un combat de lesbiennes musclé, une grosse
galoche sur fond rose qui explose en mille petits cœurs roses… Outre des scènes d’action originales, le ton du film fait preuve d’un humour irrésistible, souvent à base de jeux de mots débiles
mais tellement cool ! On s’attache aussi facilement aux personnages écrits avec plus de délicatesse qu’il n’y paraît, et à leurs histoires de cœur, véritable psychanalyse moderne du nouvel amour
adolescent, libre et nature… Michael Cera porte évidemment ce romantisme à son apogée, avec sa tête de couillon attendrissant, de garçon un peu lunaire (mais qui se bat comme un Dieu !) à qui
l’on a envie de faire un câlin à chaque plan, malgré sa coupe de cheveux invraisemblable et même quand il se comporte comme un blaireau… Il est vraiment « so cute » donc… et le film est « so cool
» et déjà terriblement culte !



 



Mise en perspective :



- Kick-Ass, de Matthew Vaughn (Grande-Bretagne, Etats-Unis, 2010)



- Be bad ! de Miguel Arteta (Etats-Unis, 2010)































  • Plus










9 commentaires:

  1. Je suis de plus en plus curieux de le voir du coup ^^

    RépondreSupprimer
  2. Je partage le même avis que toi même plus perso je le qualifie de chef d'oeuvre par contre la distribution en france est une honte. Va voir sur mon blog pour le coup de gueule ^^.

    RépondreSupprimer
  3. Un futur film culte en effet mais il n'a pas vraiment marché aux Etats-Unis...

    RépondreSupprimer
  4. Echec aux States, mais grâce au soutien de Phil, la France va lui faire un triomphe, c'est sûr !

    RépondreSupprimer
  5. Bien d'accord avec toi, c'est du pur concentré de coolitude. Et le côté adaptation de comic en mode ironique est encore plus fort que sur Kick-ass.


    Effectivement, putain de bide aux USA : le 4ème de l'année. On en parle, chiffres à l'appui, sur ASBAF http://www.asbaf.fr/2010/12/scott-pilgrim-vs-harry-potter.html

    RépondreSupprimer
  6. Il passe pas dans ma ville! Je suis dégoûté!


     


    Passera-t-il encore à Paris en janvier? sinon à mon grand regret, je me tournerai vers la piraterie!

    RépondreSupprimer
  7. un truc de barges


    une invention à la minute, chaque plan est une découverte


    des dizaines de références, des situations drôles, énormes, démesurées


    des comédiens qui assurent graves (j'ai particulièrement aimé outre le duo vedette, le frangin culkin et Chris Evans qui joue à fond le second degré)


     


     


    une vraie réussite


    un film à voir


     


    ps : vu ce matin en VO chez UGC


    une seule salle à Paname, UN SCANDALE bande de truffes

    RépondreSupprimer
  8. Juste géant ! Je viens de le voir (par miracle) et j'ai trouvé ça fabuleux !

    RépondreSupprimer
  9. c'est clair ! j'espère pouvoir retourner le voir bientot d'ailleurs... ;)

    RépondreSupprimer