Evolution, d’Ivan Reitman (Etats-Unis, 2001)

Note :

Cherchant visiblement à renouer avec le style de ses « Ghostbusters / SOS fantômes » de jadis, Ivan Reitman signait avec « Evolution » un retour à ses premières amours : la comédie fantastique…
Venus des confins de l’espace à bord d’un astéroïde, une forme de vie extraterrestre renaît sur Terre et se développe à une vitesse hallucinante. Des scientifiques se feront bientôt supplanter par
l’armée américaine sur les lieux du crash… Le scénario est assez bateau, mais reprend justement des histoires très en vogue il y a une dizaine d’années : on pense fatalement à la série « X-files »,
avec toutes ses histoires d’aliens et de complots gouvernementaux, et la présence au générique de David Duchovny (Fox Mulder dans la série) n’en est que plus drôle encore. Il joue déjà très bien la
distanciation et la parodie par rapport à un rôle qu’il aura tenu presque une décennie ! Rien que les personnages du film, entre caricatures bouffonnes et archétypes décalés, sont d’ailleurs pour
la plupart assez tordants : le futur pompier complètement débile, la scientifique gaffeuse qui tombe tous les deux mètres et se prend toute les portes en pleine poire, le militaire typiquement «
militaire »…etc. Le scénario multiplie les références au cinéma fantastique et aux films de science-fiction (on pense à « Jurassic park » ou à « Men in black », par exemple), tout en secouant bien
tout ça pour le transformer en grosse farce. Les effets spéciaux sont plutôt sympas, avec la création d’aliens drôles et originaux. Les gags sont souvent énormes, mais c’est finalement ce qui nous
fait rire : le film se termine notamment en bourrant l’anus d’une sorte de tardigrade gigantesque de shampooing, celui-ci se révélant être le point faible des aliens… C’est alors l’occasion du
placement de produit probablement le plus visible et hilarant de l’histoire du cinéma, les héros revenant d’ailleurs une dernière fois juste avant le générique de fin pour nous présenter un
pastiche de publicité pour ce fameux shampooing, dont nous tairons ici le nom… Un film en somme plutôt cool et fun, devant lequel on passe un bon moment, même si on peut aussi parfaitement
l’oublier dans l’heure d’après.