De vrais mensonges, de Pierre Salvadori (France, 2010)

 

Note :

 

« De vrais mensonges », c’est pas faux, mais surtout de fausses promesses et un vrai ennui ! Cette comédie un brin longuette accumule les poncifs avec une ardeur exaspérante : l’intrigue enchaîne
les situations téléphonées et les quiproquos vaudevillesques usés jusqu’à la corde… On a déjà vu ça mille fois, tout est appuyé à l’excès, mais pire que tout, le film veut se la jouer sur
plusieurs registres, prenant aussi bien le chemin de la comédie légère que d’un vague romantisme de pacotille, avec un détour raté par le drame psychologiste pénible. Les acteurs ne sont pas
désagréables, mais entre une Audrey Tautou qui poulainise à mort et une Nathalie Baye juste bien, Sami Bouajila peine lui aussi à prendre ses marques… Si l’on évoque encore un scénario mal fichu,
mal rythmé, qui accumule redites et répétitions inutiles, on n’en est que plus triste encore pour Pierre Salvadori, dont on avait tant aimé les premières comédies espiègles et innovantes de
naguère, dans la veine des « Apprentis » ou de « Comme elle respire »…

En fin de séance, alors que les lumières se rallumaient dans la salle et que les spectateurs de la séances suivantes entraient, j’ai pourtant entendu un couple de petits vieux dire à de nouveaux
arrivants que c’était une chouette comédie, qui faisait passer un agréable moment… Est-ce à dire que j’ai mal regardé ? Ou que le film est plutôt réservé à un public de retraités ? J’en ai plutôt
conclu que « De vrais mensonges » appartient à cette espèce de longs métrages ni bons ni mauvais, susceptibles de divertir les masses mais qui fait fatalement fuir les passionnés qui aiment
encore le vrai cinéma…