Black dynamite, de Scott Sanders (Etats-Unis, 2010)

Note :

« Black dynamite » se veut à la fois un hommage et une parodie aux films issus de la « blaxploitation » des années 1970, courant du cinéma d’exploitation visant à revaloriser l’image des
afro-américains à l’écran. Il réussit en partie son pari, mais on se demande au bout du compte l’intérêt d’un tel film. Quand Tarantino cite la blaxploitation dans « Jackie Brown » (ou plus
généralement le cinéma d’exploitation dans « Boulevard de la mort »), c’est pour mieux dépasser le genre et en faire un chef-d’œuvre ! Ici, le réalisateur se contente souvent de procéder à un
calque pur et simple du cinéma de cette époque, au point que l’on peut se demander si ce film a véritablement été fait cette année… L’image est donc bien dégueulasse, les raccords et le montage
sont approximatifs, les acteurs volontairement mauvais : la copie est conforme à l’originale, même si les erreurs et le côté carrément bâclé du film est pour le coup recherché et travaillé,
contrairement aux films de l’époque, mauvais essentiellement par manque de moyens et des tournages à la chaîne… Bien sûr, la dimension ironique reste visible et offre à « Black dynamique » un bon
nombre de scènes vraiment drôles (d’un rire bien gras et épais, soyez quand même prévenu !), mais l’ensemble demeure globalement assez long et répétitif sur la durée… Bref ! C’est assez lourd, pas
toujours très digeste et il faut reconnaître que ça n’apporte au fond pas grand chose, que ce soit au cinéma ou dans nos vies : aussitôt vu, aussitôt oublié ! Autant revoir un vrai film de
blaxploitation à la limite, ce serait certainement bien plus profitable…