mercredi 25 novembre 2009

Twilight, Chapitre 2 : Tentation, de Chris Weitz (Etats-Unis, 2009)




Note : 



Je crois me souvenir que la première adaptation sur grand écran des aventures de Bella et Edward ne m'avait pourtant pas totalement déplu. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'en étais ressorti super
enthousiaste, mais j'avais trouvé ça "mignon". Gnangnan certes, mais mignon... Eh bien pour cette suite, pourtant quasi copie conforme du film précédent, non seulement j'ai trouvé le film exécrable
au possible, mais en plus j'en suis ressorti très énervé. Aucune "fascination" ni la moindre "tentation", donc, pour ce chapitre 2, et même plutôt un profond dégoût, notamment pour le sous-texte
moral qu'il défend...
D'abord, affirmons-le sans pitié, "Twilight le retour" est un film très médiocre. Il enchaîne les scènes sans intérêt, gouvernées par des dialogues interminables, creux et répétitifs. C'est
incommensurablement long et l'ennui nous pousse assez vite dans une léthargie interminable, d'où l'on sort de temps en temps pour regarder sa montre et se dire "oh mon Dieu ! encore deux heures !!"
Mais d'un côté purement cinématographique, ce qui étonne le plus de la part d'un film de cette ampleur, c'est la pauvreté de son univers visuel plutôt « cheap » et la laideur de ses effets
spéciaux. Si le film a coûté cher, il faut bien constater que ça ne se voit pas du tout à l'écran...
Pourtant, le pire reste encore à venir... Il réside essentiellement dans les rapports mielleux et pudibond du couple formé par Bella l'humaine et Edward le gentil vampire trop mignon qui mord
personne (une aberration en soi et une insulte au mythe du vampire !). Depuis le premier film, leur histoire d'amour ne décolle pas et à la fin de ce deuxième film long et éprouvant, il faut bien
se rendre à l'évidence qu'elle n'a toujours pas décollée. Au cours du film, Edward se sépare de sa belle, soi-disant parce que c'est mieux pour elle (à cause de leur différence, gna gna gna...), et
celle-ci tombe amoureuse d'un autre garçon, non pas vampire cette fois-ci, mais loup-garou... La pauvre fille, elle ferait bien de consulter à force de tomber dans les bras de tels individus... A
la fin, aussi incohérent que cela puisse sembler, elle préfèrera son vampire anorexique maquillé comme un travelo (mon dieu ?! mais qu'ont-ils fait au beau Robert Pattinson ??) à un super beau mec
musclé exhibant son torse athlétique les trois quarts du film... Du coup, on en revient à l'happy end du premier film : leurs lèvres s'effleurent toujours à peine quand ils s'embrassent et pas le
moindre coup de pieu en perspective ! Ils en sont toujours au même point, noyés au milieu de leur insupportable guimauve dégoulinante, à s'échanger des dialogues remplis de sibyllines allusions
plus ou moins cryptées sur leur relation au sexe et à la virginité, bla bla bla... Ah, et puis si ! Evènement super original dans la dernière scène : le vampire demande sa petite amie en mariage...
On en croit pas ses yeux tellement c'est dégoûtant d'(év)angélisme ! D’ailleurs, j’ai entendu de gros éclats de rire fuser dans la salle…
En évoquant ainsi un idéal d'amour pur, où tout le monde finit par rentrer dans les rangs sacrés du mariage dans une belle robe de vierge candide ou un beau costume bien repassé et sans la moindre
tache de sang, le film s'impose du coup comme un manifeste politique pour le retour de la droite dure à la tête du gouvernement américain. "Twilight" n'est rien d'autre qu'un brûlot ultra-catho et
néoconservateur ! Perspective effroyable quand on sait que le film est destiné à des masses d'adolescentes en mal d'idéaux...






























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3 commentaires:

  1. Chapeau bas monsieur le Cinéphage ! Ton blog est si jeune et déjà tellement riche. Et si tu pouvais continuer à aller voir des mauvais films, j'adore quand tu es mécontent !
    Bisous et à très bientôt !

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  2. Je n'ai pas vu le film et j'ai lu ton commentaire avec appétit. Je ne sais pas si je serais capable d'endurer ce deuxième volet. Je m'étais dit que j'irai le voir pour pouvoir en faire une critique
    bien acérée mais tu as déjà rûdement bien fait le travail je vais donc pouvoir zapper avec apaisement ;)

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  3. oh ben non, n'hésite pas... il n'y a jamais assez de mauvaises critiques des mauvais films... surtout que ça n'empêche pas les gens d'aller les voir... étrange.

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