jeudi 19 novembre 2009

Et pour quelques dollars de plus, de Sergio Leone (Espagne-Allemagne-Monaco-Italie, 1966)




Note :







Deuxième volet de sa trilogie de l’homme sans nom (ou trilogie du dollar, initiée par « Pour une poignée de dollars » et achevée par « Le bon, la brute et le truand »), « Et pour quelques dollars
de plus » est un film emblématique du genre qu’a su imposer Sergio Leone : le western spaghetti. Ce cinéma renouvelait alors avec fougue et décalage le western américain, largement en perte de
vitesse à cette époque…
Dans cet épisode, deux chasseurs de prime finissent par s’associer pour faire la peau de l’Indio, un bandit très dangereux entouré d’une meute d’autres têtes recherchées. Bien sûr, l’aventure est
marquée par tout un tas de coups bas, de retournements de situation et de révélations diverses… Les deux personnages principaux sont interprétés à merveille par Clint Eastwood, affublé d’une
grimace mythique au coin de la bouche, et Lee Van Cleef, dans un rôle tout de mystère et d’ambiguïté…
Tout au long du film, la « patte » Leone s’étale en scope sur l’écran panoramique, pour le plus grand plaisir de nos pupilles enfiévrées : grande profondeur de champ, gros plans sur les visages et
souvent seulement les regards des personnages (notamment pour les scènes de duels), des effets de zoom très appuyés ou encore la musique d’Ennio Moricone, à la fois très belle et très ironique,
notamment dans ses sons exagérés comme des bruits de ressorts…
Car après tout, l’humour fait aussi partie du style du cinéaste, et on se fend la poire à de nombreuses reprises dans le film, à voir toutes ces trognes de truands ou ces multiples démonstrations
de virilité entre hommes ! On retiendra notamment la scène du « je tire sur ton chapeau pour l’envoyer plus loin avant que tu n’aies pu le ramasser par terre » ou celle du saloon, quand Mortimer
allume son allumette en la frottant sur « le Bossu » (excellent Klaus Kinski !) et que celui-ci se retourne pour la souffler avant que l’autre n’ait pu enflammer sa cigarette… Du mythe sur
celluloïd !






























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