samedi 24 janvier 2009

Spider-Man, de Sam Raimi (Etats-Unis, 2002)

spiderman.jpg


Note :
star.gif

star.gif

star.gif


Voici une adaptation fidèle à l’esprit du comic-book d’origine et en même temps furieusement cinématographique ! « Spider-Man » est une brillante réussite dans le genre du film de divertissement
hollywoodien, tout en se la jouant constamment décalé… Le plus étonnant, c’est que ça fonctionne à la perfection ! La mise en scène est brillante, les effets spéciaux spectaculaires, l’histoire
cohérente et efficace, et Sam Raimi sait insuffler au tout une certaine forme d’ironie jubilatoire et une profondeur psychologique souvent inattendue…

Dans « Spider-Man », on assiste notamment à un très beau portrait de l’adolescence, sous les traits du charmant et parfaitement anti-star Tobey Maguire. D’abord adolescent mal dans sa peau et
ridiculisé par tous, il deviendra un beau jeune homme qui voit son corps changer et se développer merveilleusement… Il ne sera jamais populaire, mais il apprendra à se défendre et à se moquer du
regard des autres pour continuer la route que le destin trace devant lui. Tant dans le corps que dans l’esprit, l’acteur illustre les changements propres à cette période très perturbante entre
l’enfance et l’âge adulte. Après avoir été piqué par une araignée génétiquement modifiée, son corps et ses capacités se transforment, et ces changements masquent en réalité une métaphore des
mutations adolescentes. Le jeune Peter Parker apprend à redresser son corps, à le bouger et le contorsionner dans tous les sens afin d’arriver à une parfaite maîtrise de celui-ci. La scène où il
cherche à contrôler les jets de toile d’araignée de ses poignets n’est pas seulement hilarante, elle sous-entend que ce jeune homme découvre le bonheur d’une éjaculation contrôlée ! Au cours du
film, on le verra même dessiner lui-même son costume de « l’homme araignée » et l’on sait justement combien il est important pour un ado de soigner son look, comme représentation extérieur de la
personnalité…

Mais d’un bout à l’autre du film, on ressent aussi des forces obscures en marche et un semblant de tragédie shakespearienne plane en permanence sur la tête de notre (anti-)héros… Tout commence à
vrai dire par une expérience fondatrice, une fois que Peter Parker est devenu Spider-Man. S’étant fait arnaquer par un organisateur de combats de catch, il laisse s’enfuir le malfrat ayant volé
l’argent de l’arnaqueur. Sauf qu’en n’intervenant pas, il se rendra compte qu’il a laissé filer celui qui tuera son oncle, véritable père de substitution pour lui. Sa vengeance, induite par une
culpabilité dévorante, sera terrible et c’est ce qui rend Spider-Man comme un personnage rempli d’ambiguïté. Un drame insoluble se noue d’ailleurs entre les différents personnages, qui conduira le
héros à tuer le père de son meilleur ami, mais à ne rien lui en dire… Le mensonge et la trahison, mais surtout le sens du bien et du devoir (qui seront d’ailleurs filés dans les épisodes qui
suivront), explosent à l’écran dans une sublimation extraordinaire. La scène finale dans le cimetière est de ce point de vue exemplaire : on se croirait tout à coup dans un épisode du « Parrain » !
Une véritable obsession à faire le bien va naître en notre héros juvénile, spécialement avec la phrase de son oncle, qui revient constamment en réminiscence : « un grand pouvoir implique de grandes
responsabilités ». Comme par exemple renoncer à l’amour dans un déchirement du cœur, afin d’accomplir sa mission de héros comme une fatalité. Spider-Man nous le confie lui-même en voix off à la fin
du film : le don qu’il a reçu là n’est rien d’autre en réalité qu’une malédiction !






























  • Plus










6 commentaires:

  1. Raaah, ça fait plaisir de lire ça ! Je viens de me refaire les deux premiers Spiderman en blu-ray et, outre la qualité technique du support, j'ai été sidéré par la puissance évocatrice de
    ces films, surtout le second qui atteint au sublime (bénéficiant en outre de la disparition du seul point faible du premier : un vilain au look ridicule). Excellente présentation de l'une des
    toutes meilleures adaptation du monde des comics sur grand écran. Et tu fais bien de souligner le côté jubilatoire : Raimi s'amuse avec ses propres références, s'autocite avec générosité et
    distille un humour bon teint au milieu de séquences époustouflantes et virtuoses, osant même des clins d'oeil appuyés au film d'horreur.
    Merci.

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que l'adaptation est très fidèle...et quelle surprise à l'époque de voir Sam Raimi le réaliser!!

    Passes un heureux Noël Phil!!!

    RépondreSupprimer
  3. Pour répondre à ta question, il y a un temps de la tence avant lequel la fréquentation se met à baisser : en général, au-delà de 5 jours, ça chute sensiblement.

    RépondreSupprimer
  4. Oh mais moi ma fréquentation a chuté de moitié...la claque...avec les fêtes c'est hallucinants mais je pense que passé le nouvel an ça va reprendre...No stress...yeah man!!!

    RépondreSupprimer
  5. ouais on va voir... en même temps ma fréquentation est encore un peu... comment dire ? disons pas très... élevé. ça décole au bout de plusieurs mois ou ça reste assez bas ?

    RépondreSupprimer
  6. Bizarrement, j'ai doublé ma fréquentation hier. Etrange encore (en plus j'ai plein de soucis sur mon PC).

    RépondreSupprimer